Séminaire CVEC – Bilan et Perspectives

Le 11 septembre 2019 a eu lieu dans les locaux du Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) un séminaire sur la Contribution Vie Etudiante et de Campus (CVEC). L’objectif était de faire le point sur cette taxe présentée comme une nouvelle source de financement pour la vie étudiante. Le séminaire est le deuxième de ce type avec toujours le même collectif organisateur (CPU, CNOUS, CGE, CDEFI et MESRI).
Le séminaire s’est ouvert avec une première table ronde menée par les organisateurs qui ont chacun au travers de leur prisme de compétence pu rappeler l’importance du travail en collaboration sur le territoire aussi bien au niveau des commissions d’établissement, de CROUS et académique. Cette table ronde a également été l’occasion de rappeler l’importance de la communication au niveau des étudiants, et de mettre davantage en avant la transparence du système. Elle s’est enfin conclue en réaffirmant la volonté que la CVEC puisse permettre de mettre l’étudiant au cœur des projets pour faire de la vie étudiante le troisième pilier de l’enseignement supérieur (avec l’enseignement et la recherche).
S’en est ensuite suivie une deuxième table ronde avec les organisations étudiantes (ANIMAFAC, BNEI, FAGE, UNEF, UNI) qui ont d’abord rappelé leurs positions sur le sujet puis ont toutes insisté sur l’importance de communiquer auprès des principaux intéressés pour les rendre acteurs de le programmation de la vie étudiante. Le second point d’accord essentiel sur ce sujet fût la transparence afin que la contribution prélevée aux étudiants puisse être suivie par l’étudiant. La conclusion de cette table ronde fût la volonté par l’ensemble des organisations, une fois le refus de cette taxe passé, d’agir pour des projets innovants, avec de la communication et une transparence financière.
Le troisième et dernier temps de la matinée était centré sur une réponse aux questions par le directeur de cabinet de la Ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, Graig Monetti. Plusieurs points ont pu être abordé, tout d’abord la volonté du MESRI de mettre en place des outils technique pour l’utilisation de cette CVEC, tel que la mise en place de deux questionnaires, un premier en octobre pour que les établissements fassent remonter leur budget vie étudiante d’avant la CVEC afin de faire la comparaison avant-après la mise en place de la CVEC et un second en février pour faire le bilan des actions financées. M. Monetti a également profité de son intervention pour nous informer qu’il y aura sur le site du Ministère une foire aux questions pour répondre à la plupart des interrogations encore présentes. Concernant les nombreuses questions qui ont pu être posées, une est particulièrement ressortie : le financement d’emplois pérennes pour la vie étudiante (notamment Médecin dans les SUMPPS). Il est à noter qu’il est possible de recruter et de financer une partie de sa masse salariale (sous condition bien sûr que l’intégralité de ce poste soit en adéquation avec la législation spécifique de la CVEC) à condition de ne pas dépasser son plafond d’emploi dans le cas contraire il faudra se tourner davantage vers des vacataires, CDD ou des emplois étudiants.
L’après-midi fut d’abord consacrée à un temps régionalisé (3 zones, Ouest, Est, Île de France). De ce temps ressort principalement la difficulté à travailler entre acteurs lorsque les personnes ne se connaissent pas et de définir à Echelle locale des leaders sur le sujet. Dans l’atelier Île de France il a été rappelé la nécessité de s’appuyer sur les Vice-Présidents Etudiants.
S’en est suivie deux interventions pour clôturer la journée, tout d’abord M. Rio de l’AVUF qui a rappelé l’importance de travailler avec les villes sur les sujets de vie étudiante, en incitant à rechercher le cofinancement ville-université sur les problématiques communes. La dernière intervention était une conclusion par Mme Barthez (DGESIP) qui a rappelé l’attachement du MESRI et de la DGESIP au sujet de la vie étudiante. Son intervention a par ailleurs mis en avant la création du réseau Whaller dans les prochains temps.